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Voici la liste des matériels outdoor actuellement en tests et qui feront l'objet d'un article dans les mois qui viennent.

Aequilibrium Trek GTX (La Sportiva)

Données fabricant: Conçu pour allier protection et maintien mais aussi marche extrême et liberté de mouvement, même sur les passages les plus techniques. Le savoir-faire et les technologies La Sportiva issus du monde de l'alpinisme pour développer la chaussure parfaite pour les longs trekkings et le backpacking : un excellent compromis entre technicité et confort. Un roulement fluide et un maintien naturel du pied sont garantis par la semelle à construction Double Heel™, tandis que la traction maximale en montée et le contrôle du freinage en descente sont assurés par Impact Brake System™. Bande de roulement ressemelable qui permet de prolonger la durée de vie du produit et de garantir la qualité de la semelle. L'empeigne en cuir, résistante à l'abrasion, sera modelée en fonction de l'ergonomie du pied, rendant cette chaussure parfaite pour toute aventure.

Allo? ici la Aequilibrium Trek GTX, à ne pas confondre avec les autres version de ce modèle La Sportiva (Aequilibrium LT, St, Speed et top: alpinisme, Aequilibrium Hike: modèle trek assez proche mais avec notamment des passants de lacets en sangles).
Bref, ce sont les Aequilibrium Trek que je pars tester en montagne en cette fin de saison. 
Poids: sur ma balance avec semelles de propreté et lacets: 670g la chaussure en 44
Taillant: ça taille un peu grand, prendre au maximum une demi-pointure de plus que sa taille de ville. Pour un 43, prendre un 43.5 et il y aura de la place pour une semelle intérieur de qualité.

AEQUILIBRIUM:  « exactitude des balances », composé à l'aide de aequi-, « égal », et libra, « balance ».  État d'un corps, d'un objet qui reste stable, qui ne bascule ni d'un côté ni de l'autre, qui ne tombe pas.

Premiers tests sur plusieurs jours en autonomie (bivouacs) dans l'Embrunais (Alpes du sud) avec au programme fin octobre des sommets de plus de 3000m, déjà bien en neige, des parcours hors sentiers en éboulis, pentes de lauzes délitées avec de la boue et de la neige, pentes d'herbes gelées, pierriers, et pentes de neige prononcées au dessus de 2700m.

Dès le premier jour nous nous lançons pour ce qui devait être notre mise en jambe, mais qui sera notre première baston vu les conditions déjà hivernales: la tête de Vautisse 3156m, sommet rando habituellement pratiqué en conditions estivales, va se révéler plus technique avec  ses parcours hors sentiers et ses pentes bien enneigées pour la saison. De plus, les conditions météo plutôt défavorables ont indéniablement données à cette sortie une dimension alpine confirmée où l'équipement joue déjà les premiers rôles. Dans cette dimension, les Aequilibrium Trek se sont trouvées tout de suite dans le bain. Pas du tout dépassées par les conditions, elles ont permis d'atteindre le but. Les pentes de neige ont été maitrisées malgré l'absence de crampons, grâce à la qualité de la semelle et à la tenue de la chaussure. La rigidité est à mon sens parfaite pour une bonne polyvalence sentiers déroulants/passages grimpants. J'ai été très à l'aise dans ces efforts parce que la chaussure déroule mais reste unie dans les appuis. pousser en pointe est possible, tout comme s'élever en mettant le poids au milieu de la chaussure en zigzagant dans la pente. J'ai fait le lendemain, et au soleil, des essais sur le rocher, et ma foi, ça gratonne étonnement bien. On peut vraiment penser qu'elles seront à l'aise sur le rocher. Toutes ces qualités me font regretter qu'il n'y ai pas de débord arrière pour des crampons semis auto, car pour moi les Aequilibrium Trek ont toutes les qualités pour de l'alpinisme facile. Même au niveau thermicité, elles me paraissent du niveau des chaussures d'alpi légères.
Autre point qui m'a bien aidé à la descente, le crantage du talon (Brake) qui freine dans les pentes. il y a un véritable frein très utile dans les sols meubles (neige, boue, graviers, aiguilles de mélèzes). On peut voir ça en détail sur le site La Sportiva: https://www.lasportiva.com/fr/informations-techniques-chaussure-alpinisme 

Après avoir parlé de la technicité, il faut aborder le confort. Là aussi, j'ai été ravi par la tenue de pied et le confort général avec un déroulé de pied qui ne souffre pas de la dimension technique de la chaussure. la prise de cheville est présente mais sans rigidité avec un haut de la tige en matériaux souples (3D flex, Néoprène) très confortables et dont la présence douce est rassurante. Le haut de la chaussure se ferme un peu comme un manchon, limitant les entrés de poussière, neige et autres brindilles dans la chaussure. Dans mes essais, j'ai été confronté à des entrées de neige par le haut de la chaussure et par l'intermùédiaire des chaussettes. je n'avais pas de guêtres, et je ne pensais pas avoir à faire à autant de neige sur certains parcours. D'abord, la neige est entré en petite quantité, grâce au "manchon". Ensuite, même mouillée, la chaussure et la semelle sont restées confortables pour la fin de la journée, et j'ai pu les faire sécher la nuit en cabane.

Laçage: La Aequilibrium Trek, visiblement comme la Hike et la LT, dispose d'un gros lacet. Ce n'es t pas spécialement le laçage qui fait la précision de tenue du pied, mais plutôt le chaussant. J'ai eu à 3 reprises le lacet qui a sauté. C'est particulièrement désagréable dans les pentes de neige. En y regardant de près, je vois que le premier crochet n'accepte pas complètement le lacet car il est pourvu d'un frein pour garder le serrage. Malheureusement cela me parait contre productif, car cela rejette le lacet. Il faut dont tirer fortement pour que le lacet entre dans le crochet, et encore cela ne sa fait pas complètement, d'où la facilité pour le lacet de sortir du crochet. je me demande si je ne vais pas envoyer un coup de lime pour enlever ce frein.
Autre remarque: je regrette l'absence de languette ou d'anneau en tissu à l'arrière de la chaussure pour aider à chausser.


Troll doudoune (Valandré)

Valandré, c'est la référence pour le duvet. Duvet des Pyrénées oblige, le siège est à Belcaire, à une encablure du Pic Carlit. Cette société française fabrique des sacs de couchage et des vêtements qui visent les meilleures performances thermiques. Depuis plusieurs années la fabrication et le remplissage en duvet se passent en Tunisie. Là bas aussi le virus a sévi. En mars 2020, l'usine a du fermer lors du confinement total du pays. Tout était à l'arrêt, plus un bruit dans les ateliers ... C'est à ce moment que l'équipe de conception, les designers, ont pu se poser, et travailler dans le calme. De ce moment de gestation inédit est sorti le concept de la veste Troll. Une veste articulée et avec une membrane. Une veste que nous allons pouvoir tester bientôt...
Sur ma balance, je vois 717 grammes pour la veste en taillle L, ce qui est pile sur les données fabricant. Elle est livrée avec un sac de compression qui pèse 26 grammes.
Le garnissage en duvet d'oie blanche est de 307 grammes, c'est beaucoup plus que dans l'ancienne Bifrost, et on se rapproche de la dimension de l'Immelman (373gr)

test en hivernale (fin novembre) dans le massif des Ecrins. Montée au bivouac de 1200m et le lendemain 650m de brasses dans les premières neiges d'hiver pour rallier un petit sommet entre la cime du Vallon et les Rouies. Je n'ai pu garder la doudoune durant la montée, mais je l'avais dans le sac comme vêtement de sécurité. Au bivouac et toute la nuit avec une première peau c'était très confortable et respirant. Au sommet c'est un confort, voir un réconfort qui régénère avant la descente. Le vêtement en duvet a sur moi un pouvoir régénérateur au niveau du mental. Il réconforte, redonne confiance en soi.

test en hivernale (fin décembre) dans la haute Ubaye. Montée au refuge de 1000 mètre en raquettes par un long itinéraire où il a fallut tracer et le lendemain, un départ par temps froids avec un poil de vent. Mais c'est surtout pour la nuit que la veste Troll a été plus qu'utile. Pour économiser un kilo de portage, j'avais fait le pari de dormir avec la veste sans sac de couchage. J'ai utilisé 2 couvertures du refuge, un collant sous le pantalon de ski de rando et deux paires de chaussettes. En haut une première peau en Mérinos et la veste Troll. Pari gagné car j'ai eu largement assez chaud pour passer une bonne nuit. L'avantage de ce système, c'est que le sac de couchage ne sert que la nuit (sauf accident) et donc c'est un réel gain de poids de pouvoir s'en passer. Je pense qu'un petit duvet de 800 grammes avec une veste sera plus confortable que mon système, surtout sur plusieurs nuits, cependant le gain de poids est parfois primordial en hiver avec des raquettes et des crampons.

Durant les épisodes froids de cette ascension, la veste Troll a été un bonheur! Une fois enfilée, une chaleur douce et enveloppante arrive immédiatement. C'est un vrai réconfort et une solide sécurité.

La technicité générale est au top, avec le double tanka qui permet un seul réglage du bas de la veste, sa capuche impeccable qui protège sans assombrir la vue.

Duvet d'oie blanche d'origine européenne... Est-ce à dire que Valandré ne se fournit plus dans les Pyrénnées?
C'est un fait, la réputation de Valandré repose, entre autre, sur le célèbre duvet des oies grises d'élevages pyrénéens. Or pour le modèle Troll, le garnissage est étiqueté "Oie blanche 90/10 850 US 800 EUR"
C'est à dire un cuin (pouvoir gonflant) de 800 norme européenne et 850 norme américaine. C'est toujours le très haut de gamme en qualité, mais la provenance est différente, et surtout n'est plus "locale".
Nous avons voulu savoir pourquoi et une responsable de Valandré nous a indiqué que la marque avait besoin de diversifier ses fournisseurs. Le duvet d'oie blanche utilisée pour la veste Troll est d'origine Europe. Le fournisseur est allemand, et je pense à titre personnel que le duvet doit provenir de l'Europe de l'est: Hongrie ou Tchéquie.
Quoi qu'il en soit les caractéristiques sont les mêmes que celles du duvet d'oie des Pyrénnées et à l'heure actuelle seule la veste Troll est garnie en duvet européen. Tous les autres modèles de vestes et les sacs de couchage sont équipés du duvet des pyrénnées.
Peut être que celui-ci n'est pas le mieux placé en terme de rapport qualité prix? Je n'ai pas les infos pour l'affirmer. Je pense que dans la conjoncture actuelle une diversification de fournisseurs est un point important pour un fabricant de matériels techniques comme Valandré.
A l'épreuve des tests et en comparant avec d'autres modèles Valandré, je ne vois aucune différence sur la qualité du garnissage. Et c'est bien le plus important!...


Veste Trek 500 (Quechua)

En regardant les vêtements dans mon Décathlon préféré, je tombe sur la veste Trek500, qui me semble être l'offre hardshell la plus aboutie et la plus avantageuse sur le papier, même comparé au matériel estampillé Simond. Une membrane noname, mais certainement Novadry à 20 000 Shmebers, de belle aérations d'aisselles, et une capuche qui donne une impression de protection satisfaisante, le tout à 120€, cela semble être une bonne réponse aux exigences de la randonnée engagée, et même de l'alpinisme.
Sur ma balance, une veste XS est à 440 grammes. Le poids donné par le fabricant est de 500 grammes en taille L, ce n'est plus du light mais c'est encore assez léger pour un vêtement de cette dimension.


Données fabricant:
Construction hybride
Combinaison d'un tissu résistant et protecteur (147 gr/m2 ; 70 deniers) sur les zones à protéger des frottements (épaules, extérieur du bras, bas de vêtement devant et dos) et d'un tissu léger et respirant (109 gr/m2 ; 20 deniers) ailleurs. Dos 2 cm plus long que l'avant afin d'assurer une protection maximale et de recouvrir la couche 2 thermique portée en dessous le cas échéant.
Capuche entièrement réglable en hauteur et en profondeur. Visière semi-rigide avec bandeau en mesh intégré pour apporter un haut niveau de protection et un meilleur maintien. Le col montant haut protège efficacement le bas du visage.
Zip frontal:Utilisation d'un zip étanche YKK AquaGuard sur toute la longueur avec un rabat intérieur permettant de protéger du vent. Sous-patte repliée sur le bas pour faciliter l'enclenchement du zip. Double curseur permettant une ouverture par le bas de la veste. Rabat en tissu doux en haut du col pour protéger le menton.Resspirabilité: RET < 8 pour le tissu le plus léger ; RET < 12 pour le tissu le plus résistant. On mesure la résistance d’un tissu à une pression d'eau exprimée en mm de colonne d'eau (test basé sur la norme ISO 811). Plus la pression est élevée, plus le tissu est imperméable. Voici les valeurs d' imperméabilité de la veste Trek 500 : 25 000 mm avant lavage pour le tissu le plus léger (11 000 mm après 5 lavages) 20 000 mm avant lavage pour le tissu le plus résistant (17 000 mm après 5 lavages)
L'imperméabilité de la veste a été testée sous une pluie de 450 litres d’eau / m² / heure pendant 4 heures. Ce test reproduit les conditions d’une tempête en montagne.
Respirabilité du tissu:Pour savoir si un tissu est respirant, on mesure sa résistance évaporative RET (test basé sur la norme ISO 11092). Plus la résistance est faible, plus le tissu laisse s’échapper la vapeur d'eau générée par le corps en activité, donc plus le tissu est respirant. On considère que si : * RET < 9 = tissu très respirant * 9 < RET < 12 = tissu respirant. Voici les valeurs de respirabilité de la veste Trek 500 : RET < 8 pour le tissu le plus léger RET < 12 pour le tissu le plus résistant

On va tester cette veste qui semble être une bonne solution pour un budget de premier prix.

Premier test par vent du nord 40 km/h. La coupe est jolie. Bien adaptée à la morphologie féminine et la protection wind stop dans l'ensemble est bonne.
Un peu de frayeur avec le zip qui accroche un peu au début. Par la suite il se montre plus docile.
Ce que je regrette tout de suite c'est l'insuffisance caractérisée de la poche intérieure, trop petite pour un porte monnaie et à peine assez grande pour un téléphone. C'est bien dommage car ce genre de veste sert aussi de vêtement de sortie ou de voyage. Un manque difficile à combler.
A suivre..