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jeudi 07 février 2013

Sac de couchage XP 500 (Millet)

Un test de la catégorie :Sacs de couchage et matelas
Sac de couchage XP 500 (Millet)
Les sacs de couchage finissent par devenir des compagnons d'aventure parfois attachants. On s'y réfugie et on y laisse les efforts de la journée pour y trouver le réconfort d'une chaude sécurité. Le XP 500 de Millet semble avoir assez de qualités pour être apprécié en tant que tel. C'est du moins l'avis de "JCM 800" un rando-alpiniste visiblement passionné par ses montagne du pays Basque et aventurier au long cours qui n'a pas froid aux yeux pour éprouver son XP500. Un test effectué par JCM800 que je remercie.

Les données fabricant

Caractéristiques techniques  : +8°C, +3°C, -11°C,

Poids: 450g (j’ai pesé 550g dont housse 22g)

Volume: de 3 à 5L

Garnissage: duvet d’oie 97/3 FP=700, 250g.

Longueur 210cm, largeur épaules 75cm

Tissu intérieur: polyester 40g/m2 déperlant et respirant (respirabilité supérieure à 8000g/m2/24h)

Tissu extérieur: polyamide ripstop 35g/m2 (ultra léger, ultra compressible, ultra résistant, déperlant et respirant (respirabilité supérieure à 8000g/m2 /24h).

Prix actuel constaté: 225 à 250€

Le test

Bonjour à tous, voici mon avis sur mon compagnon d’aventures, le Millet XP 500. Cinq ans de services irréprochables.

C’est un sac qui ne m’a jamais déçu, parfois même surpris. J’ai toujours eu plus ou moins froid dans mes autres sacs qui n’ont jamais tenu leurs promesses.Le XP 500 tient les siennes. La plupart du temps, je suis bien aux températures confort annoncées (mini +3°C). C'est parfois juste entre +5°C et +10°C en tente lorsque le temps est très humide, ou que je suis fatigué après une rando ou de longues heures en moto sous la pluie écossaise.J'ai poussé de XP500 dans ses retranchements : 0°C « à poil » avec la neige sur la tente, -5°C habillé, en refuge avec du vent; (un petit peu froid tout de même...), -4°C dans la tente (-6 dehors) sans vent et habillé (très bien au début de la nuit, un peu froid en fin de nuit).

 

                                                             JCM800 au bivouac

Conditions des tests

Durée: environ 40 nuits depuis 2008 ; Températures mesurées dans l’abri: de -5°C à + 28°C ; Température mini dehors: -6°C
Météo: tous les types, vents de 0 à 120km/h, de sec à très humide, beau ou couvert, brouillard, pluie, neige, tempête…
Lieux: Pays-Basque, Pyrénées Ouest, Aragon, Corse, côte Atlantique, île de Man, Mexique, France, Espagne, Italie, Portugal, Grande Bretagne
Altitudes: de 0 m à 5200m
Abris: tente, voiture, refuge, garage, ferry, salon, bar, parking
Matelas: Thermarest Pro Lite Small 3 et Regular 4, Z-lite, Neo Air, Camp Light Mat Mummy, gros lit gonflable Camping Gaz, sur couverture de survie, sur lit, sur couvertures, sur canapé
Vêtements: la plupart du temps en caleçon et t-shirt coton. Parfois en sous-vêtements techniques, collants polaire, chaussettes coton ou laine, habillements montagne, doudoune
Exceptionnellement avec un sous-sac technique Sea To Summit  Reactor Extrem, sac à viande coton, sas à viande polaire
Mensurations du cobaye: 32 ans, 1m78 pour 72kg, plutôt sportif et habitué aux maisons peu chauffées

Je dors quasiment toujours sous tente (jamais à la belle étoile) en rando ou lors de voyages en moto.
Après avoir tout testé, ma configuration préférée est caleçon et t-shirt coton. J’ai trouvé que habillé ne servait à rien (sauf à -5°C). Les sacs à viande techniques sont encore pires thermiquement (mais ok pour l’hygiène) et je dirai même plus : ils donnent froid, oui froid ! Aux pieds, aux épaules… C’est pénible, trop serré, le contact avec la peau est froid. J’aime beaucoup mon sac de couchage polaire Carinthia utilisé  seul par temps chaud. Mais pareil que le reste, dans le XP 500, il ne sert à rien.

Les 3 clés de la performance du XP 500 :

1- La qualité du duvet: 97/3 avec un FP correct de 700cuin

2- Les dimensions larges et l’élasticité: les cloisons emprisonnent un gros volume d’air même si le duvet trop libre a tendance à se regrouper en boule dans un coin et laisser certaines zones « plates ». Pas de pont froid aux épaules, fesses, pieds. La plupart du temps, le tissu intérieur n’appuie pas sur la peau.

3- Le tissu intérieur: matière et couleur. Un polyester respirant (j’ai constaté avec  des vêtements techniques que j’avais froid à cause des doublures polyamide jamais assez respirantes). Ici, la respirabilité est extraordinaire, jamais la moindre humidité à l’intérieur.

La couleur intérieure est un orange super… chaleureux ! A chaque fois que je parle de couleur, on me prend pour une fashion victime exigeante qui ne tâte jamais le terrain, ou pour un illuminé. Eh bien, j’insiste, pour moi la couleur est ESSENTIELLE. D’abord pour le moral. Ensuite pour les qualités réfléchissantes. On dit bien une couleur chaude. C’est pas du figuré. Une couleur chaude réfléchit les rayons que je lui envoie (cf couvertures de survie dorée). Le premier truc que je fais pour comparer en boutique, c’est mettre la main contre le tissu intérieur. Le premier contact est-il froid (c’est pareil avec le carrelage) et combien de temps ça met à me renvoyer ma chaleur?. Ce tissu intérieur est responsable à au moins 50% des performances du XP 500.

Un sac de couchage léger mais performant

Malgré son orientation ultralight, je trouve ce sac plus confortable que beaucoup de concurrents. Vraiment à l’aise en largeur, élastique, il me permet d’ écarter les pieds, genoux et bras. Le Quechua et le Baïkal étaient trop serrés aux épaules, le Pyrenex avait un excellent gonflant mais malgré ses +4, -1°C, j’ai toujours eu froid par manque de… respirabilité ! Encore elle. Au bout d’une demi-heure l’intérieur était trempe et j’avais froid pour le reste de la nuit. Dommage car il avait un super rembourrage pour un prix modeste. De plus,  j’étais motivé par l’achat d’un produit local avec des canards élevés à moins de 100 km de chez moi. Le XP 500, malheureusement fabriqué en Chine, est chaud et sec, avec un intérieur très doux et un extérieur relativement déperlant.

Je ne l’ai encore pas lavé et ne le ferais peut-être jamais, par peur de dégrader ses performances. Pourtant, aucune odeur désagréable, je le retourne à l’envers systématiquement pour l’aérer. Par température douce, le port de chaussettes et un t-shirt sous la tête évitent la contamination par la crasse et le sebum.

Bilan thermique

Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il surpasse les températures annoncées, mais il les respecte, c'est déjà ça (dans mes anciens duvets j'avais toujours froid).
Donc, au dessus de +3°C, toujours en t-shirt/caleçon, et éventuellement dans le sac à viande Sea to Summit pour protéger le duvet.
De +3°C à -1°C, c'est jouable à poil, parfois bien et parfois un peu limite. C'est à dire que je n'ai pas vraiment froid mais cependant pas assez chaud pour dormir sereinement, je me réveille souvent.
De 0°C à -5°C, j'étais habillé (mais toujours pas de sac en soie): chaussettes laine merinos ou polyester, colant polartec ou pantalon softshell, t-shirt coton ou polyester ou manches longues, polaire moulante grillagée à capuche Patagonia ou polaire Polartec classic 200, doudoune sans manche en duvet Mountain Hardwear, et enfin un Buff en tour de cou ou bonnet.

                                      Un duvet compressible aux petites dimensions

Autres particularités

Les réglages sont simples et sans soucis. La capuche est ample et en tirant simplement sur le cordon elle vient me recouvrir entièrement le visage, seul le nez sort. Pour s'en extraire, en passant un bras et en tirant dans tous les sens, le cordon se desserre... pratique en cas de panique.

Tout est fait pour gagner du poids. Housse simple, zip sous dimensionné et pas intégral, pas de poche intérieure. Pas de collerette. Le zip est très fin et ne descend que jusqu'à la taille (gain de poids). L'utilisation du duvet en couverture est donc impossible.
Le seul défaut que je lui trouve, c’est le cloisonnement pas abouti. Aux pieds et à la tête c’est très rembourré. Mais au dos et au ventre, certaines zones sont presque vides de duvet. J’ai beau le secouer, difficile de combler ces trous et j’ai peur que ça n’empire.
Il perd également quelques plumes.
Reste à parler du prix, comparable à celui des sacs de couchages de la gamme thermique supérieure, avec de 4 à 600 g de garnissage...

Les qualités

  • Belles caractéristiques thermiques pour 250g de garnissage
  • Très grande respirabilité et confort très appréciable pour un sac de couchage "technique"

à améliorer

  • Cloisonnement défaillant : certaines zones ont tendance à se dégarnir de garnissage
  • Quelques pertes de duvet